PLAN SCOLAIRE EN PEDAGOGIE STEINER
Le contenu du plan scolaire permet d’accompagner l’enfant dans son développement en fonction de son âge.
Expérience : la lumière dans une boite (qui a lieu en 6ième classe).
La lumière est invisible. Il lui faut un obstacle ou un trouble pour se révéler.
Pourquoi ? Quand ? Comment ? Pour les différentes matières en pédagogie Steiner.
Expérience : dans du jus de choux rouge on met différentes substances.
Chacun prend un tiroir avec soit une étiquette qui indique quelque chose soit un tiroir avec quelque chose dedans (et pas d’étiquette).
Entre fumée / cendre : il y a la flamme = la lumière, la chaleur
2 polarités : soit vers la base, la terre, et la cendre… soit vers la fumée, vers le ciel…. On arrive aux couleurs de l’arc en ciel.
Expériences réalisées :
Cendre : ça devient vert
Vinaigre : change de couleur
Sel : pas d’effet
Tomates : change la couleur vers le vert
Citron : vire dans les rouges
Œuf : devient bleu nuit
Quand on fait un feu, la bûche reste intègre tant qu’on ne bouge pas. Et si on touche elle s’effondre. Puis il reste les cendres. La cohésion qui tenait la bûche vient de la chaleur et de la lumière.
Forces terrestres qui vont vers la terre et forces cosmiques qui vont vers le ciel. Ce qui nous tient assemblé entre les 2, c’est la chaleur.
C’est la base de toute l’existence. Nous permet de comprendre ce qu’est une base et une cible. De quelle nature est la base, de quelle nature est la cible ?
Une expérience qui peut ne pas être confortable : pourquoi on a ce tiroir, cet objet ?
Cela fait appel à ses sens (je peux goûter, sentir, toucher les substances à mélanger) pour arriver à la pensée, à la conscience.
Expérience : Un œuf dans un vase très allongé.
Comment faire sortir le contenu de son vase ? Je dispose d’une baguette.
Si je casse le vase, je perds le contenu… et sortie brutale. Si je le renverse, idem.
J’ai un bâton peu long. Si je tourne l’eau, le contenu monte. Si je bloque l’œuf, comment je me sens avec mes connaissances ?
L’obstacle met en mouvement. Moyen de se poser des questions.
Notre savoir est présent, mais à l’intérieur. Comment on va faire monter à la conscience des enfants les choses qui sont endormies en eux, cette lumière qu’on ne voit pas ?
Chaque jour les professeurs se posent la question de comment faire.
Avec les enfants on ne parle que de ce qu’on voit physiquement, pas d’interprétation métaphysique.
Si les connaissances sont servies sur un plateau, on ne fait pas d’effort, on ne se met pas en mouvement, et il n’y a pas de « mise en conscience ».
Souvent, besoin d’un peu d’inconfort pour donner le mouvement.
Quand l’âme se met en mouvement, quelque chose vient au niveau de la conscience.
Quelque chose qui fascine tout le monde : l’arc en ciel. Lumière qui passe dans l’eau.
On ne va jamais penser que les cendres pourraient avoir un lien avec une couleur de l’arc en ciel. Et pourtant si.
Permet de faire le chemin, le pont, entre une substance commune et une idée que je peux construire : la cendre est une base. Mettre moi-même l’étiquette et pouvoir passer de l’idée à la base. Le lien est fait et on peut passer de l’un à l’autre comme on veut.
Au jardin d’enfants cela se passe de la même façon mais du côté physique. On ne met pas l’enfant en haut de l’arbre parce qu’il pleure pour y aller. On l’encourage à monter par lui-même et il monte jusque-là où il sait encore redescendre.
En 6ième classe : tension entre quelque chose qu’ils vont laisser et quelque chose de nouveau. Astronomie et minéralogie. Entre la base et la cible, entre la terre et le ciel/monde…. Il y a la lumière. Entre la pensée et le corps où je perçois le monde, se trouve mon âme qui doit avoir la force de se tenir entre ces 2 mondes : renforcer cette confiance que ces 2 mondes peuvent se réunir et que moi je peux faire le pont entre les 2. Permet d’être stable et ‘entier’.
On a tous une part d’ombre et une part de lumière, c’est ce qui permet d’avoir toutes ces couleurs entre les 2.
La série de Fibonacci (les carrés / cible de la droite et la courbe de 1ière classe) : on retrouve cette logique dans la construction de temple grec.
En 5ième classe, botanique : on reste toujours dans le lien entre la Terre et la lumière du soleil : plante qui se tient entre les 2 mondes.
Les plantes qui ne savent pas se nourrir par elles-mêmes, qui vivent au sein de la mère Terre : les champignons, il imite, il a un côté rond (poupon), pas de fleurs, ne sait pas se nourrir…
Puis les algues (besoin de la mer, ne sait pas se tenir seul), les lichens, etc., jusqu’aux plantes les plus évoluées qui ont des racines, font des fleurs… Exemple : les rosacées qui sont la base de tous les arbres fruitiers : les pommes ont l’étoile….
Via les plantes, on refait la biographie de l’enfant (pas de façon individuelle bien sûr), on leur parle de comment eux ils ont grandi. On fait voyager devant leur âme leur vie. Ce que nous leur apportons c’est la possibilité de faire le lien avec eux-mêmes. Les choses ne sont pas à côté de moi, tout parle de nous.
L’être humain porte en lui tout ce qu’il y a autour de nous (étoile à 5 branches).
En 4ième classe, grammaire et perception du temps (conjugaison des verbes), via la mythologie nordique. L’arbre igdrasil, qui porte 3 châteaux des verbes. Le befrost...celui qui garde ce pont arc-en-ciel où les âmes montent et descendent, entend l’herbe qui pousse.
Pour qu’un verbe vive, il faut qu’il soit appelé sur la terre. En les appelant sur la terre, ils vont laisser dans le ciel leur habit céleste et le tronc de l’arbre va garder ses terminaisons. C’est celui qui appelle le verbe qui lui donne un habit qui correspond : c’est moi qui appelle le verbe, je l’habille avec un ‘e’ = je chante.
En 3ième classe, le royaume de la parole. Ils voient la genèse : on voit que Dieu fait, fait, fait…. On demande aux enfants de faire faire faire… ils sont rouges de chaleur. Le centre est rouge : le verbe.
Puis on se repose et on va nommer (montrer du doigt). Le nom est bleu, calme, je nomme sans bouger.
J’ai besoin de la lumière (jaune) pour voir…
Selon où se met la lumière : à côté du verbe ou à côté du nom, on change de couleur (si la lumière montre comment l’enfant mange /proprement … ça devient orange et c’est l’adverbe).
En 1ère classe, je commence juste à goûter toutes ces couleurs. Jouer avec pour que l’âme puisse se développer, début des nuances. Si les émotions sont sans nuances l’enfant n’est pas prêt pour le primaire. La droite et la courbe.
Pour faire monter à la conscience, il faut un bon terreau, un bain culturel (peinture, littérature… = culture judéo-chrétienne)
Religion = au-delà des étiquettes qu’on lui met = relier quelque chose que je porte en moi à des idées.
A partir de la 3ième classe, les enfants voient toutes les civilisations, d’abord judéo-chrétienne, car nous vivons dans cette culture, puis celles de nos ancêtre (nordique, celtique), puis civilisations anciennes : Inde, Grèce, Rome, Egypte, Perse et Babylone. Cela donne une culture, un terreau favorable à la montée en conscience.
Cosmogonie (=formation de l’Univers) semblable dans différentes civilisations. Les enfants perçoivent les similitudes.
Contes et histoires… 4 niveaux de lectures : comme les 4 constituants physiques (azote, oxygène...)
En fonction du lieu, de la région, on voit des différences de la façon de transmettre l’histoire.
On est toujours intelligent pour faire des liens mais est-ce qu’on arrive vraiment à l’essentiel ? Il faut éveiller la présence. Les travaux manuels accompagnent la recherche. Dessin de formes… développer les 2 hémisphères par les croisements (physiques et dans la pensée).
La couronne de l’arbre est le reflet du développement de ses racines.
Si les racines sont limitées, la couronne le sera aussi…
Merci Mirela pour cette réunion de parents très riche, que nous avons essayé de restituer… Le mieux étant de venir l’année prochaine, car l’approche varie chaque année !